Tourisme social

C’est l’adoption, en 1936, par l’Organisation Internationale du Travail (OIT) de la Convention n°52 sur les congés payés, qui signe le point de départ du « tourisme social ».
Le principe de cette convention sera repris dans la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme de 1948 qui affirme que «toute personne a droit au repos et aux loisirs et notamment à une limitation raisonnable de la durée du travail et à des congés payés périodiques ».
Le terme de « tourisme social » est apparu au début du 20ème siècle, en même temps que les employés Français obtenaient le droit aux congés payés.
Avant cette époque, seule une élite fortunée pouvait « prendre ses quartiers d’été » ou partait « en villégiature » au bord de la mer, à la montagne ou à l’étranger.
Les employés, eux, travaillaient tous les jours, même le dimanche, puisque les lois régulant le travail ne prévoyaient pas de congés, hormis les jours à minima décidés par l’Etat.
Les possibilités de partir en vacances pour la grande majorité des citoyens étaient donc quasi inexistantes.
Avec l’acquisition du droit aux congés payés, le mot « social » a été accolé à celui de « tourisme » pour signifier cette particularité : le droit aux congés pour tous les employés.

Des débuts difficiles : au moment où les employés ont obtenu leur droit aux congés payés, il a fallu créer un mode d’hébergement proposant les formules « tout inclus » qui ont fait, par la suite, le succès des résidences de tourisme et des campings.
Il faudra attendre 1945 et la fin de la seconde guerre mondiale pour voir apparaître des politiques volontaristes et sociales du tourisme, symbolisées, notamment, par :
« L’aide à la pierre » (aide à la construction, rénovation, modernisation d’équipements et d’infrastructures)
et « l’aide à la personne » (mesures visant à faciliter les départs en vacances).
De très nombreuses associations ou fédérations, toutes vouées au développement et à l’élargissement du « tourisme social », se créent alors sous l’égide de syndicats, de mouvements familiaux, de comités d’entreprises, etc…
L’engagement des Comités d’entreprise/COS a été de construire et gérer des structures d’hébergement de qualité, à coûts raisonnables de gestion, pour pouvoir proposer à l’ensemble des employés des résidences de tourisme en formule « tout compris » leur offrant aussi bien le gîte et le couvert que la découverte et la pratique de sports ou d’activités auxquels ils n’auraient jamais eu accès sans cet investissement de « tourisme social ».
Avec l’avènement du « tourisme social », c’est un pan entier du Tourisme qui a vu le jour, grâce à l’ensemble de ces structures du secteur associatif « non marchand ».

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